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LA NOUVELLE ÉQUIPE

dans sa région. Il a pensé qu’une série de causeries et conférences dans les gros bourgs et bourgades autour de chez lui donnerait de bons résultats. Je lui ai donc dit que j’irais, et il m’attend vers le 15 août.

— Déjà ?

— Oui. On ne peut guère compter travailler qu’en septembre, août étant pris par la moisson. Mais il faut opérer des reconnaissances, voir les Maires, les secrétaires de Mairie.

— Vous êtes actif, Monsieur Didier, fit Henriette.

— Il me faut cela, chère Henriette.

— Alors, tu pars bientôt ?

— Oui, et je t’emmène si tu veux. Je serai un peu seul, là-bas, pour ce travail. Et toi, ce serait assez dans tes cordes.

— C’est vrai.

— Alors, c’est dit.

— Écoute, je te dirai cela dans quelques jours ; j’ai besoin d’y réfléchir.


XI


Jean Tissier était seul dans le cabinet de travail des Bournef. Hélène et Pierre étaient sortis ensemble. Jeanne était partie à Ville-d’Avray, qu’elle se préparait à réhabiter dès octobre. Les amis auxquels elle avait cédé une partie de la villa devaient la quitter, et elle avait décidé d’y revenir. Elle était surtout venue à Paris pour Pierre, afin qu’il n’eût pas à recourir à l’internat de l’École. Mais elle restait attachée à sa villa de Ville-d’Avray où Pierre était né, où Maurice était mort, où tant de souvenirs chers et douloureux de sa vie étaient enfermés. Puisque Pierre n’avait plus besoin de l’appartement de Paris, il était inutile de le conserver. Il allait d’ailleurs faire des heureux. Michel