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Page:Verrier - Essai sur les principes de la métrique anglaise, 2e partie, 1909.djvu/122

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112 ESTIIKTlori; ou UYTHME

l^iKj. La notation jj,rocque présente les avantages suivants: i" elle n';t qu'une seule unité de durée (w), tandis que nous en avons réellement trois- (1/2, 1/4, l/^) ; 2", elle est concrète et montre le rapport des sons entre

eux (-v^j au lieu de ^ , J); '6" elle correspond à la division du chant en svllabes ; ^"^ à l'aide des points, elle permet d'indiquer les temps mar- qués, les sons forts et les mesures, sans qu'on ait besoin de barres (^v^ j-wx^); 5° elle ne représente que le rythme, indépendamment de la mé- lodie ; 6" elle ne présente pas de dillicultés typographiques. Pour toutes ces raisons, je l'emploierai souvent pai- la suite, tout en me servant des ter- mes de mesure et de temps dans le sens moderne.

Dans les mesures composées, dipodies ou tripodies, les Grecs ne notaient d'ordinaire que le temps marqué principal. Quand ils le croyaient utile, autant qu'on en peut juger par les dochmius d'Oreste (v. Jan. /. c, p. 6), ils indiquaient le temps marqué secondaire par un a point en haut », à droite de la note : P* (1). Il est impossible, sous peine de confusion, d'em- ployer le point en haut avec les signes rythmiques - , ^ , etc. En le rempla- çant par une virgule droite ( ' ), c'est-à-dire par un signe de ponctuation inférieur au point, on reste fidèle au principe des Grecs: jl^^-Lw. D'autre part, en redoublant le point ou la virgule, on indique un degré d'intensité supé- rieur à celui que représentent le point ou la virgule simples: _L w ^ u , ^ vy J v^ H w . Comme il s'agit presque toujours uniquement d'intensité relative à l'intérieur d'un groupe déterminé, on peut employer à peu près indifféremment 1v./J-w0u^w_Lv>. La première de ces deux notations,, bien que peut-être moins exacte (cp. § Ii5), me semble plus pratique: J. se distingue mal de J- , et ' se confond avec le sig^ne ordinaire de l'accent.

REMARQUE. — En appliquant les symboles ^, _, 1 etc. au rythme lui-même,

c'est-à-dire à la forme du rythme et non à sa matière, je les emploie dans leur acception primitive et correcte. Mais ils ont reçu d'autres signiflcations en pro- sodie, en phonétique et en grammaire. A proprement parler, _ et^ne représentent que les durées relatives du rythme, e.xactement comme dans notre musique la noire et la croche. Mais on s'en sert : 1°, pour distinguer les syllabes longues ou l)rolongeables des syllabes brèves ou non prolongeables (p. ex., la première syllabe de lëcltirn de celle de %o) ; 2", pour distinguer les voyelles longues des voyelles brèves (p. ex., e dans lëcliun « lu » et dans lërium « le lit ») ou dans est « il mange » et est « il est » ; 3", pour distinguer les syllabes accentuées des syllabes inaccentuées (en allemand et en anglais) et même les temps Torts des temps faibles dans la musique (v., p. ex., Heinze, Grammaire musicale^ Paris. 1880, p. 7 suiy.). Il en est résulté toutes sortes de confusions regrettables-

B. — GROUPEMEM RYTHMIQUE DES SONS. § 120. D'après la définition du i-ythme (S; i 11), il ne peut y avoir dans le

(1) Il scniblc l)ien que le point en liant (ueir) aTiy[i.r]') indique le temps marqué secondaire : c'est un signe do ponctuation inférieur au point ; dans les deux noies liées sur lesquelles se chantait w;, c'est-à-dire ZT (mi', ré.), l'intensité va certainement en décroissant de la première à la seconde, si bien que le j)oint en haut en représente un degré plus faible que le point suscrit.