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Page:Vers et prose, tomes 5-8, 1906-1907.djvu/10

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médiocre ; il rejette aussi ce qui n’est beau que tout juste.

Comment souffrir, sur l’horizon attique, la vilaine silhouette de ce monument funéraire qui pèse sur la colline du Musée ?

Mais l'Arc d’Adrien serait une parure à Nîmes ou à Fréjus. Et voici que là où il se dresse, voisin du Panthénon, il exaspère.

Tout en me méfiant des archéologues, j’approuve celui qui disait à Barrès, à propos de la tour franque : On a vraiment trop attendue pour l’abattre. Sa belle couleur fauve avait frappé mes yeux à peine ouverts, mais un pareil édifice ne saurait être à sa place sur l’Acropole, pas plus qu’un minaret turc, pas plus que la maison d’où un disdar envoyait la fumée de son chibouk à travers les colonnes du temple d’Athéna.

Quant aux burgs dorés du Péloponèse, qu’ils continuent à évoquer le sire de Caritena, et Faust aux pieds d’Hélène ! Hors de l’Attique, le paysage grec est plus accommodant. J’ai vu les ruines de la forteresse de Lépante où Cervantès a perdu un bras ; elles se mirent gentiment dans les flots, en invitant les ondines à se mêler aux ébats de fille de Nérée.

... De la même façon que les chefs-d’œuvre de l’architecture, les lignes des monts, l’Hymette et le Parnès, rendent, à Athènes, l’âme exigeante à travers les yeux...


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