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Page:Veuillot - L’Imposture des Naundorff, 1885.djvu/102

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tout royaliste défunt ; truc généralement sans risque. C’est ainsi qu’il a fait un naundorffiste convaincu du vénérable M. de Joly, ancien ministre de Louis XVI, mort à Paris, en 1837, à l’âge de quatre-vingts ans. Or, M. de Joly possédait un médaillon renfermant des cheveux du roi-martyr. À son lit de mort, il chargea son ami Berryer de faire parvenir cette précieuse relique... sans doute à celui qu’il croyait le fils de Louis XVI ? – Non pas, mais à Mme la duchesse d’Angoulême. »

La duchesse, la sainte duchesse d’Angoulême ! J’en ai déjà parlé tout à l’heure et voici que son nom revient encore sous ma plume. Croirez-vous que les champions des Naundorff essayent de la rattacher à leur cause ? Ils se basent pour cela sur le témoignage de deux ou trois personnes, des plus honnêtes sans contredit, mais dont les souvenirs en l’air ne supportent pas un examen sérieux. D’après ces témoignages sans valeur, la duchesse d’Angoulême aurait un beau jour confié à tel et tel confident, qui se seraient empressés de le répéter, qu’elle ne croyait pas que son frère fût mort au Temple. À ces on-dit, j’opposerai l’attestation suivante :

Le respectable chevalier d’Auriol, ancien maître des cérémonies sous Charles X, avait été quelque temps à moitié la dupe de Richemont. En 1850, il vivait encore, et à propos du travail publié par l’Univers sur les faux dauphins, il écrivit une lettre, qui fut insérée dans les colonnes