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Page:Veuillot - L’Imposture des Naundorff, 1885.djvu/110

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des recommandations les plus expresses, enfreignant toutes les règles, foulant aux pieds les convenances, votre activité s’est portée tout entière sur une propagande politique aussi effrénée qu’inepte.|2}}

 « Gagner des âmes à Jésus-Christ, c’était l’accessoire ! Racoler, parmi les timbrés qui se trouvent un peu partout, des partisans à Naundorff, c’était le principal !
 « L’extravagance de vos idées et de vos façons nous fit croire que vous aviez une fêlure au cerveau. En parlant de vous, et voulant être indulgent, nous avons écrit : l’halluciné, le toqué. N’êtes-vous pas autre chose ? Et la fougue que vous déployez, vos emportements d’énergumène ne seraient-ils pas l’effet de l’immense orgueil et de l’ambition insensée qui semblent vous posséder ? »

Je n’ai pas tout dit, et je garde, sur M. l’abbé Dupuy, d’autres renseignements. Je les réserve pour plus tard ; ils viendront mieux à leur place dans le chapitre où il sera parlé de la progéniture de Naundorff.

Et maintenant que l’auteur est présenté, maintenant qu’on a vu le degré de confiance qu’il mérite, je passe à l’œuvre.

Quel fatras ! Quel tissu d’invraisemblances, de maladresses, de faussetés évidentes, d’affirmations inouïes, dénuées, bien entendu, de toute espèce de preuves ! Par suite de quelle aberration chez certains lecteurs, qui, c’est incontestable, ne sont pas tous absolument sans intelligence, un si misérable ouvrage a-t-il pu