Page:Veuillot - L’Imposture des Naundorff, 1885.djvu/151

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le texte même de la renonciation au trône de France, faite à Bréda, en Hollande, et légalisée par Monsieur le bourgmestre ; puis, les manifestes du « prince » Adelberth, officier de l’armée des Pays-Bas, manifestes où ce guerrier chevronné flétrit, en un langage digne, mais émaillé de fautes d’orthographe et de français, le manque de parole de son frère. En effet, Charles, après avoir, moyennant sans doute un plat de lentilles quelconque, transmis tous ses droits au capitaine Adelberth, le quatrième fils de Naundorff, parce qu’il « ne regardait point comme légitimes les enfants d’Edmond » le troisième fils[1], s’est ensuite refusé, ô parjure ! à tenir compte d’une abdication aussi sérieuse ! À la fin, découragé, Adelberth a lui-même abdiqué, au profit de l’aîné de ses enfants. Reconnaissons-le : cette nouvelle transmission de droits n’a jeté aucun trouble parmi les naundorffistes, qui, du moins en France, étaient presque tous demeurés fidèles à leur « prince » Charles, préférant de beaucoup, au libéral protestant, le catholique réactionnaire, qui copie le comte de Chambord, affiche un zèle dévorant pour la religion et voue la France au Sacré-Cœur[2] !

  1. Et, probablement, il n’avait pas tort, bien qu’il affirme aujourd’hui le contraire !
  2. C’est justement parce que le « prince » Adelberth n’a pas eu le moindre succès près des naundorffistes, et aussi parce qu’il ne faut pas être trop long que je m’abstiens de reproduire les susdites pièces. Il me paraît suffisant de rappeler le souvenir de cette comédie qui montre si bien ce que vaut cette famille.