Page:Veuillot - L’Imposture des Naundorff, 1885.djvu/183

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Maintenant, je vais avancer d’un pas très rapide. En effet, – mais va-t-on me croire, après tout ce que je viens de citer ? – c’est encore, malgré tant d’extravagances, à propos de cette première partie que la feuille naundorffiste a dit le moins de choses déraisonnables. Dès qu’il a été personnellement question de son faux Louis XVII, elle s’est mise tout de suite à battre la campagne, presque sans discontinuer, et de la manière la plus lamentablement folle. Ce qu’elle a produit alors ne ressemble plus, même de loin, à de la discussion ; c’est du délire, à travers lequel la raison ne se manifeste que par des éclairs de mauvaise foi. Un moment j’ai pu croire que la Légitimité allait accuser Naundorff, lui aussi, de n’avoir été, comme le comte de Chambord, qu’un aspirant à l’usurpation. Il s’agissait d’un certain Dujol, qui prétend descendre en ligne directe d’Henri II, par le duc d’Alençon, frère puîné d’Henri III. M. l’abbé Dupuy affirme d’abord que j’ai inséré, dans l’Univers, les réclamations de ce M. Dujol avec une complaisance marquée ; puis il ajoute :


 « Admettons qu’il soit un Valois : qu’est-ce que cela peut nous faire ? Le silence plusieurs fois séculaire de ses ancêtres serait une abdication. Il y a du reste des siècles que la prescription serait intervenue.

{{g| « Au surplus, il est certain que la branche aînée de la Maison de France n’est point la branche aînée de la famille de Bourbon. Les Bourbons-Busset sont la tige dont Henri IV n’était qu’un rameau... Mais, ils n’ont réclamé