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Page:Veuillot - L’Imposture des Naundorff, 1885.djvu/28

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épousant à Spandau, en 1818, une femme d’une condition obscure, poursuivi à l’étranger, en 1814, pour crime d’incendie, en 1825 pour crime de fausse monnaie, et subissant en Silésie une peine de plusieurs années de travaux forcés ; se proclamant à Londres, en 1838, fondateur d’une Église nouvelle, après avoir reçu surnaturellement les communications d’un ange, renié publiquement en 1841 par plusieurs de ses anciens adhérents, qui, éclairés à la fin sur son compte, dénonçaient ses assassinats simulés, ses jongleries, ses intrigues ; se rendant au commencement de 1845, peu avant sa mort, en Hollande, où il traitait avec le gouvernement néerlandais un marché relatif à des projectiles de guerre dont il était inventeur ;|2}}

{{g| « Ayant écrit enfin des mémoires de sa vie où il accumule des rencontres étranges, des incidents mystérieux, des faits tragiques, des événements romanesques bizarrement enchevêtrés, avec le dessein facile à apercevoir d’empêcher des vérifications, de dépister les recherches, de rendre ses antécédents insaisissables ; ce tableau sous les yeux, on ne peut voir dans Naundorff qu’un aventurier hardi, d’un profond esprit de combinaison et d’astuce, luttant contre le milieu sans ressource où un déclassement social l’avait jeté, capable d’une fourbe habile pour jouer un grand rôle ou faire lucrativement des dupes, et ayant entrepris, avec plus d’étude et d’art que les autres faux dauphins, de renouveler leur tentative