Page:Veuillot - L’Imposture des Naundorff, 1885.djvu/56

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Il faut rappeler aussi la déposition du sieur Charpentier, qui vint déclarer à la préfecture de police que c’était lui qui, le 13 juin 1795, « cinq jours après la mort du Dauphin », avait enterré dans le cimetière de Clamart le corps de Louis XVII, préalablement déposé en un cercueil de plomb. Je n’insiste pas sur les dires du sieur Charpentier, dires qui, d’ailleurs, fourmillaient d’invraisemblances, ne prouvaient en tout cas rien contre la mort de Louis XVII au Temple, et « n’avaient pour but que de dérouter les recherches », comme l’écrit avec raison M. Chantelauze.

Il faut noter de plus la déclaration d’un certain Duclos de Valmer, homme très estimable, qui, se disant renseigné par un fossoyeur, indiquait encore un autre endroit.

Vous comprenez la perplexité du préfet de police, et de Louis XVIII, en présence de toutes ces réponses contradictoires. Cependant les fouilles prescrites furent commencées ; l’on suivait les indications de la veuve et de l’ami de Valentin, qui avaient paru les plus vraisemblables. Pendant ce temps-là, l’opposition prodiguait ses railleries. « Aussi malveillante qu’implacable, l’opposition avait déjà mis tout en œuvre, dit M. Chantelauze, pour jeter des doutes sur l’authenticité des restes de Louis XVI et de Marie-Antoinette, bien qu’elle eût été constatée par l’ancienne et constante tradition sur le lieu de l’inhumation, par les dépositions des témoins oculaires, par la découverte de débris de vêtements, etc. » À