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Page:Veuillot - L’Imposture des Naundorff, 1885.djvu/77

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été qu’un de ses agents, mais un agent si peu consciencieux qu’il avait voulu prendre la place de son maître ; Mathurin Bruneau, qui parut en 1816, et dont je ne dirai que fort peu de chose, bien qu’il ait joué un rôle important, parce que l’histoire de ses aventures est tout à fait semblable à celle d’Hervagault. Comme Hervagault, il avait lu en prison le Cimetière de la Madeleine. Sauf la conclusion, bien entendu, il en adopta tout, « y compris le cheval de bois ». Comme Hervagault, il avait recruté bon nombre de partisans, parmi lesquels se trouvaient divers personnages de marque, plusieurs ecclésiastiques, enfin des émigrés qui s’imaginaient le reconnaître, etc. Comme Hervagault, il finit, à force d’escroqueries et de folies, par se faire condamner à quelques années de prison, ce qui ne l’empêcha point non plus de garder bien des fidèles. Je note un détail qui le distingue de ses rivaux. Au commencement de 1817, il s’était rabattu, pendant quatre ou cinq mois, dit M. de La Sicotière « au rôle de fils d’une veuve Phélipeaux » dont l’enfant avait disparu. « Cette malheureuse femme crut le reconnaître ! » et il parvint à lui « soutirer six cents francs ». C’était un intermède.

Il faut nommer encore Dufresne, un égaré ; Persat, qui affirmait avoir été reçu par le Congrès de Washington comme fils de Louis XVII. On vit ensuite, vers 1830, se produire Auguste Mèves, un Anglais, et Fontolive, un ancien dragon. Tous ces gens-là trouvèrent des dupes. Pourquoi n’en auraient-ils pas trouvé, puisqu’ils