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Page:Veuillot - L’Imposture des Naundorff, 1885.djvu/86

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que je serais en droit de répéter ce que j’écrivais plus haut : Inutile d’insister, n’est-ce pas ? Cependant il faut citer encore les trois petits alinéas qui suivent :


 « Bientôt, le prince de Condé remet l’enfant royal à... Kléber, « chargé de lui donner une éducation noble, généreuse et libérale, et de lui enseigner, tant par son exemple que par ses leçons, les choses qui font les grands capitaines, les hommes d’État habiles et les rois puissants, bons et magnanimes ».
 « Le Dauphin, sous le nom de Louis, suit Kléber en Égypte en qualité d’aide de camp (!). Au siège de Saint-Jean-d’Acre, il sauve le corps d’armée, en invoquant le Dieu de saint Louis, comme Clovis avait gagné la bataille de Tolbiac en invoquant le Dieu de Clotilde, ou « comme la légion Mélitine avait sauvé l’armée de Marc-Aurèle ».
 « Kléber, à son tour, confie le Dauphin à Desaix, avec le secret de sa naissance. »

Aide de camp ! À quinze ans ! Dans une armée régulière ! Où se trouvaient plusieurs centaines de personnes qui pouvaient l’avoir connu avant son entrée au Temple ! Quelle absurdité ! Quelle folie !

Je ne raconterai pas la suite des prétendues aventures de Richemont, ses voyages, ses malheurs, les injustices odieuses qu’il a subies, les tentations de toutes sortes auxquelles il a su énergiquement résister, et il lui a fallu parfois bien du courage, notamment le jour où Louis-Philippe lui offrit, s’il voulait abdiquer en