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Page:Veuillot - L’illusion libérale.djvu/5

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les abus et les inutilités de la contrainte, sur la nécessité de ne plus employer la force au profit de la vérité. Il appuya sur le péril d’avoir des priviléges et sur la convenance d’y renoncer absolument… Dans ce verbiage, nous reconnûmes divers lambeaux des doctrines révolutionnaires qui se combattent ou plutôt se bousculent depuis 1830. Le fond était du Lamennais, et il y avait jusqu’à du Proudhon. Mais ce qui nous frappa davantage, ce fut l’insistance avec laquelle notre catholique libéral nous qualifiait de catholiques intolérants.

On l’arrêta là-dessus. Oubliant cette fois la « Cour romaine », il avoua que ce qu’il reprochait à l’Église, c’est son intolérance. — Elle a, dit-il, toujours trop gêné l’esprit humain ; elle a constitué sur le principe de l’intolérance un pouvoir séculier encore plus fâcheux. Ce pouvoir a asservi le monde et l’Église elle-même. Les gouvernements se sont ingérés d’imposer la foi ; de