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Page:Vialla de Sommières - La nation aux gardes-françoises, 1789.djvu/10

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liberté trop souvent négligée.
Ils ont vu ces Soldats, leurs pères, leurs frères, leurs amis, manquer de pain, parce que le produit de leur travail, comparé avec le prix excessif des denrées, ne suffisait pas aux besoins de leur existence.
Ils ont vu, à cette même époque, trente mille hommes armés arriver de toutes parts, portant dans leurs yeux l’impression de la menace, et dont la consommation devenait d’un préjudice sensible à la Capitale.
Quelle fausse politique ! est-ce dans un temps où tout manquait à Paris, qu’il fallait rassembler tout ce monde ? Et pourquoi ?
Ou la Cabale a tort, ou elle ne l’a pas ; si elle a tort, elle chercherait en vain son salut dans les armes de trente mille hommes ; dans le fond, que peut ce nombre contre moi ? J’en dresse les épaules, et je ris des efforts convulsifs d’un despotisme qui ne bat plus que d’une aile ; et d’ailleurs qui lui répondait que les armes lui fussent assurées ?
Si elle n’a pas tort, cette infernale Cabale, si