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Page:Vialla de Sommières - La nation aux gardes-françoises, 1789.djvu/18

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vos espérances, à traverser vos vues odieuses.
C’est vous lâches qui, abusant des droits et des honneurs insigne, qui vous appellent auprès de la personne sacrée du Monarque le plus juste et le plus débonnaire, avez su séduire, égarer son cœur paternel, surprendre son amour pour son peuple ; c’est vous qui, sous des prétextes spécieux du bien public, armiez, sans qu’il s’en doutât, (son cœur n’est pas fait à la duplicité) son peuple contre lui ; c’est vous qui me cachant ses dispositions favorables, le montriez à mes regards sous les plus noirs couleurs, qui m’en faisiez un ennemi dangereux, et qui, par un contrecoup funeste, me peigniez moi-même, à ses yeux fascinés, comme un monstre avide de son sang ; et cependant, est-il de Nation qui, plus que moi, chérisse son Souverain.
Je ne vois pas sans émotion, sa vie est pour les cœurs français une source intarissable d’attendrissement et de sensibilité. Périssent tous ceux qui le voient avec indifférence !