Aller au contenu

Page:Vialla de Sommières - La nation aux gardes-françoises, 1789.djvu/5

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

C’est vous cependant, braves Gardes-françaises ; c’est vous que des lâches ont osé noircir en vous dénommant comme eux-mêmes ; c’et vous qu’ils ont osé traiter d’infidèles à Votre Roi ; c’est vous qu’ils ont osé nommer parjures.
Eh ! quel est leur serment ? Quel est son premier objet ? N’est-ce pas la Patrie ?
Qu’est-ce qu’un Roi ? N’est-ce pas l’objet du choix, de la prédilection de toute une Nation ? N’est-ce pas le Dépositaire de ses intérêts, de son bonheur ? Est-il Roi pour lui-seul ? L’est-il par lui seul ? Ne l’est-il pas par la Nation elle-même ? N’est-ce pas moi, moi seule, qui suis la Dispensatrice libre de l’autorité souveraine. N’est-ce pas de moi qu’il tient le diadème ? n’est-ce pas moi qui ceins son front du bandeau de la Royauté ? N’est-ce pas moi enfin qui lui donne des Soldats pour en faire respecter les droits sacrés, et en soutenir l’éclat majestueux ? Ces soldats, en servant leur Patrie, en se dévouant à son salut, ont-ils cessé de