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et i celebra la Resurrection. Avant que il s’en partist vindrent à cort li messages l’apostoile Jehan ; si estoient dui evesques et avoient andui non Pierres[1]. Par eus, li mandoit li Apostoiles, et par bouche et par lettres, que il visitast l’eglise de Rome et que il la delivrast et deffendist des païens, si com il avoit promis par son sairement. Es kalendes de may[2], fist assembler concile à Compiegne des evesques de la province de Rains et des autres provinces ; si fist dedier l’eglise de Saint Cornile[3] que il avoit fondée en son propre palais, en la presence des prelaz et des messages l’Apostoile. Là meismes, fist-il parlement des barons, et fu ordené coment Loys ses fiuz governeroit le roiaume par le conseil des barons jusques atant que il fust retornez de Rome, et puis comment il recevroit le treu de l’une des parties du roiaume de France, qui estoit acostumez à rendre avant la mort le roi Lothaire, et du roiaume de Borgoigne. Cist treus, si estoit cuilliz seur toutes manieres de genz[4] ; suer genz lais et seur prestres et

  1. Les Annales de Saint-Bertin, année 877, font connaître ces évêques, « Petrum episcopum Foro-Simpronii, itemque Petrum episcopum Senogalliæ suscepit ». Nous avons déjà signalé le premier, qui était évêque de Fossombrone. Le second était évêque de Sinigaglia ou Senigallia (Italie, prov. d’Ancône).
  2. 1er mai.
  3. Les Annales de Saint-Bertin ne désignent pas l’église dont on fit la dédicace ; elles disent seulement : « et ecclesiam quam in eodem oratorio construxerat ». C"’est le monastère de Saint-Corneille qui, primitivement, avait été placé sous l’invocation de la sainte Vierge (cf. Carlier, op. cit., t. I, p. 206, et J. Pellassy de l’Ousle, Histoire du palais de Compiègne, p. 17 et 18).
  4. Les Annales de Saint-Bertin font connaître les catégories de personnes qui payaient ce tribut : « scilicet ut de mansis indominicatis solidus unus, de unoquoque manso ingenuili quatuor denarii de censu dominico, et quatuor de facultate man-