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XII.


De l’avision qui avint en l’eglise Saint Denys, par nuit, à un des moines qui gardoit le cuer et à un clerc de Saint Quentin en Vermandois, tout en une nuit, pour raporter son cors en l’eglise de Saint Denys en France.


[1]Ci endroit volons retraire l’avision que nous avons promise. VII anz après que li cors ot feu à Verziaus, en l’eglise Saint Eusebe[2] le martyr, s’aparut par la volenté Nostre Seigneur à un moine de Saint Denys en France, qui par nuit gardoit l’eglise, ensi comme l’on fait laienz par costume en toutes saisons. Cil moines qui preuzdons estoit avoit non Archanges[3] ; lors li dist que il estoit li empereres Challes li Chaus ; si l’avoit Nostres Sires là envoié et que sa volentez estoit tele que ceste chose fust manifestée à Looys son fil et aus prelaz et aus barons. Et dist après, que moult desplaisoit à Dieu et aus glorieus martyrs saint Denys et à ses compagnons[4] et à touz les autres martyrs et confes-

    vient le récit de ce qui est relatif au règne de Louis le Bègue : « Hludovicus accepto nuncio in Audriaca villa de morte patris sui Karoli. » Il en est de même dans le ms. lat. 5925 de la Bibl. nat., fol. 188.

  1. Ces trois derniers chapitres, XII, XIII et XIV, furent empruntés à d’autres sources que les Annales carolingiennes. La source de ce chapitre XII est probablement dans le ms. lat. 12710 de la Bibl. nat., fol. 1 vo, 1re colonne.
  2. Le ms. lat. 12710 dit qu’il était à Nantua, « in monasterio Nantoani », sans indiquer depuis combien d’années, « dum itaque ibi tumulatus multo jaceret tempore ».
  3. Royal ms. 16 G VI, fol. 232, Archangiers ; latin « monaco nomine Erkengario ».
  4. Dans le ms. 12710, les trois martyrs honorés à Saint-