Page:Viard - Grandes chroniques de France - Tome 4.djvu/306

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mon pere l’empereor Kallemaine[1] et vostre pere le roi Loys, ausi volons-nous que il soit et les parties soient estables. Et se aucun de noz princes et de noz genz ont riens pris ne saisi du roiaume nostre pere, nous volons que il le laissent à nostre commandement. Et pour ce que partisons ne fu ainques faite du roiaume d’Ythalie, que li empereres Loys tint ; ce que chascuns en tient orendroit, si le tiegne encores en cete maniere jusques nous puissons assembler encore une autre foiz, par la volenté Nostre Segneur, et determiner mieuz par bon conseil ce qui droiz et raisons sera. Et pour ce que l’on ne puet orendroit faire nulle raison de nostre partie du roiaume d’Ythalie, sachent tuit que nous avons requis nostre droit et requerons à l’aide de Dieu. »

Ce fu ensi establi à la premiere jornée.

Au secont jor, refu ensi parlé.

« Pour ce que la fermetez de nostre amor et nostre conjunction ne puet pas estre maintenant confermée, pour aucunes causes qui l’empeechent jusques à ce parlement que nous metrons ; tele amitié soit entre nous, par la grâce de Nostre Segneur, de pur cuer et de bone conscience et de foi enterine, que nus de nous, ne nus de nostre conseil ne soustraie ne fors conseille riens[2] qui soit à s’onor ne à la prosperité de nous ne de noz roiaumes. »

Au tierz jor[3] fu ensi ordené, que se paien ou faus

  1. On a seulement dans le latin : « inter patrem meum Carolum » ; il s’agit donc de Charles le Chauve et non de Charlemagne.
  2. Riens, omis dans le ms. de la bibl. Sainte-Geneviève, est donné par le royal ms. 16 G VI, fol. 238 vo.
  3. Ici les Grandes Chroniques commettent une erreur. Il