Page:Viard - Grandes chroniques de France - Tome 4.djvu/86

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il fu sacrez, envoia Theodone[1] à l’empereor et li envoia presenz et epistre[2] par quoi il li segnefioit que il n’avoit pas esté esleuz de sa volenté ne par covoitise, mais par droite election du clergié et du pople. Et quant cil Theodones ot empetré vers l’empereor l’amistié et les convenances ancienes, il retorna là dont il estoit venuz.


X.
De la blecheure l’empereor, et comment il reforma l’estat des abbaïes et des eglises, et comment li prelat lessierent le bouban dou siecle à l’example de li ; comment il ordena de ses fiuz ; comment Bernarz se revela contre lui et puis comment il se repenti.

[3]En cele année maismes, le diemenche de la quinte semaine de la quarantaine, qui est le jor de Pasques flories[4], avint que quant li services qui afiert à la sollempnité du jor fu chantez, li empereres issi de l’eglise pour aler ou palais par unes alées de fust où il le convenoit passer. Si estoient viez et porries de l’umor[5] et de l’iaue qui sus chaoit. Quant li empereres fu desus et grant torbe de ses princes et de sa gent, ces alées fondirent tout à un fais[6] et donnerent si grant escrois

  1. Il est appelé par l’Astronome : « Theodorus nomenculator. »
  2. Ms. S. G., prestre. Nous avons corrigé, d’après le royal ms. 16 G VI, cette faute que Paulin Paris n’avait pas relevée ; le texte latin donne bien : « Epistola apologetica » (Vita Hludowici) ; « excusatoriam epistolam » (Éginhard, Annales, année 817).
  3. Vita Hludowici imperatoris, chap. xxviii.
  4. 5 avril 817.
  5. L’umor, l’humidité.
  6. Tout à un fais, tous ensemble.