Page:Viard - Grandes chroniques de France - Tome 6.djvu/19

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Si cette première partie et les pages qui ont été retrouvées nous laissent l’impression de l’œuvre d’un penseur et d’un écrivain, il n’en est pas de même des chapitres suivants. Ces chapitres, de longueur fort inégale, se succèdent en général sans autre lien que les expressions employées couramment par les annalistes : Ea tempestate, eodem anno, eodem tempore, sequenti tempore, expleto non longo tempore post, etc. On sent, en les parcourant, que l’écrivain, moine de Saint-Germain-des-Prés[1], n’a d’autre but que de consigner des faits, sans chercher à saisir, soit leur enchaînement, soit leurs causes plus ou moins rapprochées. S’il s’étend davantage sur certains événements, comme le sac de Cluny par Guillaume, comte de Chalon, ou les luttes entre l’abbé de Vézelay et les bourgeois de cette ville, c’est que, probablement originaire de Vézelay et presque certainement Bourguignon, il était très bien renseigné sur tout ce qui arrivait dans cette province[2]

    nue de Primat, qui a traduit seulement ce que donne la Continuation d’Aimoin.

  1. Siméon Luce, La continuation d’Aimoin et le manuscrit latin 12711 de la Bibliothèque nationale, dans : Notices et documents publiés pour la Société de l’histoire de France à l’occasion du cinquantième anniversaire de sa fondation, p. 61, et Molinier, op. cit., préface, p. XXXVII et XXXVIII.
  2. Molinier, op. cit., préface, p. XXXV et XXXVI. — Les éditions de l’Historia gloriosi regis Ludovici, sont celles de François Duchesne, au t. IV des Historiae Francorum scriptores (1641), p. 412-419, sous le titre de : Historia gloriosi regis Ludovici, filii Ludovici Grossi. — Recueil des historiens des Gaules et de la France, t. XII, p. 124 à 133, sous le même titre. — Auguste Molinier, Vie de Louis le Gros par Suger, suivie de l’histoire du roi Louis VII (1887), p. 147-178, sous le titre : De glorioso rege Ludovico, Ludovici filio (Collection de textes pour servir à l’étude et à l’enseignement de l’histoire). — Elle fut donnée aussi dans les Continuations d’Aimoin de Jacques Du Breul, Aimoini monachi incliti cœnobii D. Germani a Pratis, libri quinque de Gestis Francorum (1603), p. 370-