Je n’ay repos ny nuict ny jour,
Je brusle, je me meurs d’amour ;
Tout me nuit, personne ne m’ayde ;
Le mal m’oste le jugement,
Et plus je cherche de remede.
Moins je trouve d’allegement.
Je suis desesperé, j’enrage :
Qui me veut consoler m’outrage.
Si je pense à ma guerison,
Je tremble de ceste esperance ;
Je me fasche de ma prison,
Et ne crains que ma delivrance.
Orgueilleuse et belle qu’elle est,
Elle me tue, elle me plaist ;
Ses faveurs, qui me sont si cheres,