Page:Viau - Œuvres complètes, Jannet, 1856, tome 1.djvu/413

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EPIGRAMME[1].


Ce quatrain est fort magnifique,
Mais défectueux en cela
Qu’on ne l’a point mis en musique
Pour chanter un sol la mi la.


EPIGRAMME.


Je doute que ce fils prospère ;
Mars et l’Amour en sont jaloux,
Pource qu’il est beau comme vous
Et courageux comme son père.


EPIGRAMME.


Grace à ce comte libéral.
Et à la guerre de Mirande,
Je suis poëte et caporal.
Dieux ! que ma fortune est grande !
combien je reçois d’honneur
Des sentinelles que je pose !
Le sentiment de ce bon-heur
Faict que jamais je ne repose :
Si je couche sur le pavé,
Je n’en suis que plustost levé.
Parmy les troubles de la guerre
Je n’ai point un repos en l’air,
Car mon lit ne sçauroit branler
Que par un tremblement de terre.


  1. Nous tirons cette épigramme du Parnasse satyrique, p. 301. Elle a été citée depuis dans des recueils comme étant de Théophile.