Page:Viaud - Des effluves ou émanations paludéennes.djvu/27

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géto-animales se momifient, pour ainsi dire, et ne sont travaillées par aucun mouvement fermentescible. La température propre à faciliter la production des effluves doit être de 15 à 25, 30° ; au-delà, la fermentation et le dégagement paludéen n’ont plus lieu.

Les pluies prolongées qui recouvrent les surfaces palustres d’une couche d’une certaine épaisseur, s’opposent également aux élaborations marécageuses, en soustrayant le fond vaseux aux influences météorologiques. Une couche d’eau profonde, recouvrant en permanence un fond vaseux, empêche l’insalubrité de ce foyer ; c’est évidemment ce qui rend compte du peu de nocuité fébrile du port de Marseille.

Enfin, le froid, la gelée ne permettent pas la fabrication du miasme ; ils arrêtent la fermentation putride, diminuent en même temps la force dissolvante de l’air et s’opposent à l’extension des effluves.

PROPAGATION DES EFFLUVES.

Les modificateurs qui ont une certaine influence sur la propagation des effluves sont nombreux et placés sous la dépendance de divers agents atmosphériques ; d’autres causes, au contraire, s’opposent à cette dissémination du miasme paludéen qui peut être arrêté dans sa marche par des barrières naturelles ou par des obstacles que la main de l’homme a construits.

L’air est le véhicule des miasmes paludéens. On admet généralement que les émanations qui se font à l’air libre s’élèvent plutôt qu’elles ne s’étendent en largeur ; on a même tenté d’évaluer la force expansive de ces émanations en di-