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feu pour nous ſécher & pour nous réchauffer ; nous n’avions aucun inſtrument pour cela. Il n’y avoit pas une seule pierre dans cette Iſle, ni dans toutes celles où nous nous étions arrêtés.

Nous ſentimes vivement la privation du feu ; c’est en nous donnant du mouvement, en nous agitant ſans ceſſe, que nous parvînmes à nous échauffer ; nous marchâmes pour cet effet pendant quelques heures, en cherchant des huîtres que nous dévorions à mesure que nous en rencontrions. Dès que nous fûmes raſſaſiés, nous en fîmes une petite provision que nous portâmes auprès d’une ſource d’eau douce où nous nous établîmes. Nous nous