Page:Viaud - Naufrage et aventures de M. Pierre Viaud.djvu/128

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lir du bois ſec ; je tirai mon couteau, le seul inſtrument de fer que nous poſſédions ; je déchirai mes manchettes qui me ſervirent d’amadou, & je parvins à allumer un grand feu qui nous défendit contre la fraîcheur de la nuit, & repoſa en les échauffant nos membres fatigués. Que cette nuit nous parut délicieuse en comparaison de celles que nous avions paſſées précédemment ? Avec quelle volupté nous nous étendîmes autour de notre feu ! Que notre ſommeiL fut long & paisible ! Les rayons du ſoleil en tombant ſur nous à ſon lever, occaſionnèrent seuls notre réveil.

Il eſt inutile de vous dire avec quel ſoin je ſerrai cette pierre vé-