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tune rend l’homme extrêmement timide : en vain dans certains momens il appelle la mort qu’il regarde comme ſon aſyle & le terme de tous ſes maux : dès qu’elle s’approche, il fait tous ſes efforts pour l’éloigner.

Le lendemain nous repaſſâmes le canal avec autant de bonheur que la première fois, & avec moins de risques. Nous arrivâmes auprès de Madame Lacouture, qui n’avoit pas passé le temps de notre abſence sans inquiétude sur notre ſort & sur notre retour : nous trouvâmes son mari auprès d’elle ; il étoit arrivé la veille avec la pirogue qu’il avoit amenée heureuſement ; mais ce voyage quelque court qu’il eut été, n’avoit pas laiſſé de l’endomma-