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lui envoyer un bateau plus ſolide, ce qui ne nous ſeroit pas difficile ſi nous parvenions à la terre ferme. Ce ne fut pas sans peine que nous vînmes à bout de la conſoler & de la déterminer à nous laiſſer partir ſans elle. Je lui promis de lui laiſſer ma pierre à fuſil & mon couteau ; & j’avoue que ce ne fut pas ſans quelques regrets que je consentis à céder ces deux meubles qui nous avoient été ſi utiles, & dont je pourrois avoir beſoin moi-même, ſi je faisois un second naufrage avec la pirogue, ou ſi j’arrivais dans un lieu désert ; mais il falloit bien qu’elle eut quelques ſecours.

Dès que nous eûmes appaiſé ses regrets, & mis fin à ſes