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deau en partie, non pas en lui donnant des eſpérances que je n’avois pas, car j’etois persuadé que nous perdrions le jeune homme, mais en lui inspirant du courage, & en l’exhortant à la soumission aux volontés du ciel. Je croyois qu’il étoit important de la préparer ainsi par degrés au coup qui devoit la frapper, & que je n’imaginois pas être fort éloigné. En effet le jeune homme étoit dans la position la plus douloureuse il avoit toute sa connaissance ; mais sa foibleſſe étoit si grande, qu’il étoit forcé de se tenir couché. Ses membres ne pouvoient ſoutenir le poids de son corps, & ce n’étoit qu’avec des efforts infinis qu’il ſe tournoit d’un côté ſur l’autre. S’il vouloit changer