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moment où je m’y jettois pour les aller chercher, le courant commençoit à les emporter. Je nageai après eux : j’eus le bonheur de les atteindre, & je les pouſſai devant moi vers le rivage, ou je les conduiſis.

Mon premier ſoin fut de les porter à Madame Lacouture, qui les délia, en exprima l’eau, & les étendit au ſoleil, pendant que je préparois du feu pour les ſécher plus promptement, & pour faire cuire encore quelques morceaux de notre tortue que nous avions apportée. Nous ne perdîmes rien dans notre naufrage. Nous ne regrettions pas notre radeau, qui, s’il nous avoit menés à l’autre bord, eut alors ceſſé