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grand ſoulagement pour moi : ils me garantirent en effet des piqures que je craignois. Ma compagne fit enſuite du feu, & alla vers la mer, d’où elle revint avec une tortue. J’imaginai que le ſang de cet animal pourroit me ſoulager, en m’en servant à frotter mes bleſſures. Je l'eſſayai, & je conseillai Madame Lacouture de faire comme moi : elle m’imita volontiers, car elle avoit la tête, le cou & les bras couverts des morſures des maringouins. Nous nous repoſâmes ensuite ; mais ma foibleſſe ne paſſa point : je me ſentois ſi mal, que je ne doutois pas que ma mort ne fut très-prochaine.

Une groſſe poule d’Inde que nous apperçumes alors, & qui