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vent nous fut très-favorable. Cette traverſée se fit heureuſement, & je me convainquis par mes obſervations, que ſans les Anglois, nous n’aurions jamais pu nous y rendre. La partie de la côte ou l’on nous avoit trouvés, n’en est éloignée que de quinze lieues, en s’y rendant par mer, mais la diſtance eſt bien plus conſidérable par terre, à cause des ſinuoſités que forme le rivage : on peut l’évaluer à plus du double. Comment aurions-nous pu arriver à Saint-Marc ? Comment aurions-nous traverſé plusieurs rivières très-larges qui ſe trouvoient ſur notre route, & dont je vis, en partant, les embouchures qui m’annonçoient aſſez leur largeur, leur profondeur, & la ra-