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paiſible dans un sommeil profond qui répara nos forces, & qui ne fut point troublé par les inquiétudes de l’avenir. Le lendemain nous nous éveillâmes avec la même ſatisfaction ; mais elle ne fut pas de longue durée.

Notre Capitaine en ſecond étoit tombé malade quelques jours après notre départ ; la fatigue du voyage, le mouvement du vaiſſeau, les alarmes perpétuelles dans lesquelles nous étions, avoient aggravé ſon mal ; à peine avoit-il eu la force de quitter ſon lit lorſque nous avions échoué, & je ſuis encore étonné qu’il ait eu celle de gagner le côté du navire lorsque les flots l’avoient couché, le temps que nous paſſames dans cette ſitua-