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III

Comment on est arrivé à faire de la photographie entre Mars et la Terre. — Le portrait d’une jolie martienne. — Curieux détails.

Grâce à la longue et persévérante campagne de la mission russe, les communications existaient déjà régulièrement depuis près de deux ans entre les deux planètes et l’on ne communiquait plus avec Mars que par l’intermédiaire très simplifié de la langue hébraïque, sans les signes diacritiques, comme je l’ai déjà fait remarquer, lorsque les hasards d’une mission me firent rencontrer les savants russes sur le champ même de leurs travaux.

Ils savaient comment je m’étais déjà occupé de la photographie à grande distance et comment j’avais eu l’occasion d’en informer Edison. Enfin ils n’ignoraient pas ma conviction profonde que l’électricité, sous sa triple forme de lumière, de chaleur et de fluide, invisible et impondérable, était bien le seul et unique agent de toutes les forces de l’univers.

Aussi tout à coup, à brûle-pourpoint, trop aimablement, ils me dirent :

— Si vous tentiez de faire de la photographie à grande distance avec Mars ?