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Page:Vibert - Pour lire en automobile, 1901.djvu/20

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vi

On le trouvera peut-être un peu bien scientifique, c’est que je n’ai pas pu tout à fait dépouiller le vieil homme ; un peu bien fantaisiste, çà c’est le condiment indispensable du temps présent et si le sel n’en est pas toujours attique, cela tient simplement à ce que je suis né en plein Paris, sur la butte aux Moulins, entre la maison de Molière et l’Opéra et non point à l’ombre de l’Acropole.

Ces explications étant données à seule fin de passer définitivement pour un philosophe sérieux, suivant les formules consacrées et pour obtenir mon pardon, je dois dire pourquoi ces nouvelles ont été ramenées presque toutes à la forme compendieuse d’une simple chronique.

Je le répète, c’est que mon rude métier de journaliste, menant la bataille ardente des idées pour la justice et la liberté, au jour le jour, dans vingt journaux, ne me laisse guère le temps de ciseler avec amour de longues nouvelles, à la manière de l’auteur des Contes Fantastiques.

Et puis j’ai pensé qu’à notre époque, où tout est pressé, actif, ardent et bruyant ; c’était peut-être meilleur d’écrire des nouvelles brèves pour arriver à se faire lire et à