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Aujourd’hui, le problème est résolu, j’ai conquis le vide, ce qui est mieux que conquérir l’air, plutôt je l’ai vaincu. Mes scaphandriers sont en train d’établir un funiculaire jusqu’au sommet, où j’ai fait établir plusieurs chambres à air comprimé et l’on pourra même s’y rendre sans scaphandres, dans les chambres à air comprimé, remplaçant les wagons des funiculaires.

De là-haut, à 9 000 mètres d’altitude, par un beau soleil, on jouit d’un spectacle unique au monde et l’on est tranquille, au milieu de ces neiges éternelles : le silence y est absolu. Seulement il y fait froid et le soleil n’éclaire déjà plus comme ici, le milieu ambiant et transmetteur de l’air lui faisant défaut. Chose curieuse, c’est comme qui dirait un soleil de minuit en Laponie !

Pour terminer, je suis heureux d’informer mes lecteurs que d’ores et déjà j’organise des caravanes de Paris au prix de vingt mille francs, classe unique, aller et retour, rendez-vous place de la Concorde, aux pieds de l’Obélisque, le 1er  avril de l’année prochaine.

Les personnes qui voudront s’y rendre directement, trouveront tous les jours, à mon usine d’air comprimé, des tickets donnant droit à l’ascension et à trois coupes de champagne, au prix unique de 1 000 francs.

Il n’y a aucune réduction pour les militaires !

Que l’on ne s’y trompe pas, ce sera la promenade à la mode de demain pour les gens vraiment chics !