Page:Vibert - Pour lire en automobile, 1901.djvu/297

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 269 —

bougeons plus et, appuyant sur la poire ou le bouton, tirant son client à 2 000 lieues !

Et pourquoi pas ?

On va crier au rêve, à l’utopie, à la fantaisie ; laissez faire et laissez dire, cher maître, et cherchez encore, cherchez toujours, c’est le fond qui vous manque le moins.

Je vais même plus loin ; j’ai la conviction profonde que la découverte des rayons Rœntgen doit mener logiquement, fatalement à celle de la photographie à grande distance, ou alors l’électricité ne serait plus l’électricité et ce n’est pas possible.

Et sur cette pente, décevante parfois, mais toujours consolante, qui nous conduit à la claire vision de la science victorieuse et émancipatrice, permettez-moi de ne point m’arrêter encore et de croire à la toute-puissance de votre géniale ténacité de chercheur et laissez moi espérer qu’après avoir trouvé le moyen de photographier les êtres à travers les mers, à 5 000 lieues, vous trouverez aussi le moyen de nous les faire voir, de nous montrer leurs visages souriants et vivants.

Permettez de croire qu’un jour vous pourrez enfin nous placer en face de ce miroir magique et nous faire causer avec nos frères d’Amérique, dont l’image tangible et réelle se reflètera devant nos yeux.

Mais avant de réaliser cette seconde partie du programme, cherchez d’abord à réaliser la première, c’est-à-dire la photographie à grande distance, à travers les océans. Ou je me trompe fort, ou les rayons Rœntgen doivent, par la logique déduction des faits,