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La première de ces inventions qui n’est que la catapulte perfectionnée et qui rappelle un peu les gares à trottoirs circulaires et rotatifs dont j’ai parlé ici même, dans le précédent chapitre, est destinée à tuer sans bruit ; malheureusement elle est américaine comme la seconde et c’est ce qui me fait encore un peu douter.

En tout cas en voici les parties essentielles, d’après mon confrère Gautier :

« … Figurez-vous un large disque de 1,56 m de diamètre, pesant 225 kilogrammes et tournant, sous l’action d’un moteur électrique, à la vitesse vertigineuse de 200 tours à la seconde. Les projectiles sont rangés, à la suite les uns des autres, dans une rainure ménagée sur le pourtour du disque, et les choses sont disposées de façon qu’ils peuvent, à un moment donné, se déclencher automatiquement. N’étant plus, dès lors, retenus par rien, ils cèdent à la force centrifuge qui leur imprime une vitesse initiale de 610 mètres à la seconde, avec une portée supérieure à 3 kilomètres.

C’est simple, on le voit, comme bonjour !

Il ne s’agit pas là d’une invention dans le sens propre du mot. C’est plutôt d’une exhumation, d’une résurrection qu’il retourne, et le saint roi David vous dirait que ce fut une machine du même genre, quoique plus rudimentaire et plus réduite, qui lui servit à faire passer, avec la collaboration de la même force centrifuge, le goût du pain au nommé Goliath. La seule différence essentielle, c’est que, du temps de la Bible, on appelait cela une fronde…

On pourrait lancer un projectile à chaque demi-révolution