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1 m. 90, charge réglementaire, n’ont pu franchir la dite écluse qu’avec de très grandes difficultés.

C’est ainsi que du 11 au 12 septembre, le remorqueur Télémaque I, remorquant un train de quatre bilantes chargées à 1 m 80, est resté une journée entière à Chockier. Il a fallu passer plusieurs heures pour démarrer une des bilantes qui était restée sur le busc de l’écluse.

Le lendemain 12 septembre, le remorqueur Ernest y est resté une journée avec son train, pour la même raison.

L’Alliance I y est restée, le 13 septembre, de 4 h. du soir jusqu’au lendemain à midi.

Le 26 septembre, le remorqueur Ernest, remontant trois bateaux en fer, le Rodolphe, le Polua et les Trois Sœurs, de Discry, a dû y passer une journée et, le 8 octobre, le même remorqueur avec un autre train y a passé encore une journée et demie, toujours pour les mêmes causes, les eaux basses, les bateaux restant sur le busc qu’ils ne peuvent franchir.

D’autre part, le 7 septembre, le bateau Croix Rouge à M.  de Lamine, remorqué par l’Alliance 3, est resté à sec dans la coupure, pendant plus de deux heures.

Assez, assez, lui dis-je, ma cervelle est pleine.

Mais lui continuait toujours et le phonographe enregistrait avec un entêtement déplorable.

Quand il eut fini, exténué, avec des gestes de moribond fourbu, Nautilus se jeta presque à mes pieds, en gémissant :

— Je vous en prie, confrère français, parisien