II
…Après m’être installé commodément dans un bon fauteuil en fumant un cigare, mes yeux tombèrent sur son bureau et au milieu, sur son buvard, dans un cendrier en porcelaine du Japon, grand comme le creux de la main, le jeune couple qu’il m’avait montré la veille dans son médaillon était assis sur un canapé qui occupait bien la surface du quart d’un timbre-poste ordinaire et comme je m’approchais pour contempler de plus près l’homme-mouche et sa femme, je dis au savant américain :
— Et ils parlent ?
— L’anglais et le français, comme vous et moi.
— Mais on ne doit pas les entendre ?
Le docteur sourit et me tendant un fil de deux mètres environ terminé par un minuscule récepteur ordinaire comme dans les téléphones :
— Appliquez-vous cela à l’oreille ; c’est un téléphone ordinaire dont la puissance est centuplée par un petit microphone invisible de mon invention.