Page:Vibert - Pour lire en automobile, 1901.djvu/99

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

II

Étranges trépas. — Révélations surprenantes des explorateurs. — Le coup du bénitier

Comme il avait été convenu dans la nuit, à l’heure fixée, tous les membres du club nautico agricole de la Colonisation pratique Phocéenne se retrouvaient au restaurant du Chemin de la Corniche, chez Vincent Roubion, ainsi que votre serviteur — le temps d’étrangler un léger perroquet — et à midi 33 minutes on se trouvait attablé, suivant le programme, en face d’une excellente bouillabaisse.

Aussitôt le café servi, le président s’écria :

— À toi la parole, Castagnat.

Et, après avoir tiré une forte bouffée de son cigare, Castagnat commença en ces termes :

— Comme j’ai eu l’honneur de vous le dire, J’ai été l’un des premiers explorateurs sérieux à Madagascar, puisque j’étais l’un des compagnons du célèbre Grandidier. Vous savez qu’il est depuis longtemps membre de l’Institut, en récompense de ce petit voyage et si la chose ne m’est pas arrivée, c’est que j’avais reçu une éducation moins soignée que lui.

— C’est bien vrai ça, dit Marius.

— Tais toi donc. Tout le monde sait comment à