Page:Vicaire - À la bonne franquette, 1892.djvu/21

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J’annonce de loin la moisson,
Je parle aux humbles d’espérance.
Naïf, à peine polisson.
Je suis un oisillon de France.

Mon cœur flambe comme allumette
Pour qui veut me prendre à rançon.
C’est la plus charmante flammette.
J’ai, sur l’arbre de Robinson,
Dégoisé plus d’une chanson.
Ma foi, vive l’intempérance,
Le vin clairet, le saucisson !
Je suis un oisillon de France

envoi

Prince, écoutez un bon garçon,
Très goûté d’Anatole France,
Et retenez bien ma leçon :
Je suis un oisillon de France.