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Page:Victor Devogel - Légendes bruxelloises, 1891.pdf/27

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LEGENDES BRUXELLOISES

de longs jours ; que les bourgeois se défendirent courageusement et qu’enfin les ennemis furent contraints à se retirer.

Mais ce qu’ils ne vous diront pas, parce qu’ils ne le savent pas, c’est que les assiégeants étaient des gens très malins. Aussi, voyant qu’il leur était impossible de s’emparer de notre vaillante ville, ils résolurent d’y mettre le feu. C’était méchant, n’est-ce pas ? Ils le tentèrent cependant, allumèrent une mèche et s’en allèrent.

Les bourgeois, tout au plaisir d’être délivrés, ne prenaient plus garde à rien et la ville eût à coup sûr été incendiée, si un petit garçon n’eût vu la mèche qui brûlait et, malgré son âge, n’eût compris le danger. Que faire ? Il n’avait rien pour y parer. Il n’hésita pas et se mit à... arroser la mèche qui... s’éteignit.

Voilà comment un bambin sauva Bruxelles.

Le fait fut bien vite connu et, en l’honneur de l’action accomplie par le jeune brave, les bourgeois lui élevèrent une statue reproduisant... son acte héroïque.

On dit encore :

Manneken-Pis ! C’est un petit prince de Bruxelles, âgé de cinq ans, appelé Godefroi.