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Page:Vidalenc - William Morris.djvu/208

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vigoureux tenté un peu partout pour la réalisation d’un art social, de ne pas voir l’importance et la valeur de certains résultats acquis. C’est dans ce sens, croyons-nous, que la France doit s’orienter, elle fut jadis la grande initiatrice de beauté et d’intelligence, elle peut la redevenir. Et c’est pourquoi nous voudrions que dans notre démocratie on dispensât libéralement, en même temps que l’éducation générale, l’enseignement technique qui fait de l’artisan un véritable maître, un créateur dans son métier ; nous voudrions que cet enseignement technique ne se confinât pas en de vaines formules, dans le culte stérile du passé ; non par dédain, mais parce qu’il n’est pas de meilleures leçons que celles de la nature et de la vie.

Nous penserions n’avoir pas fait œuvre vaine si nous avions pu révéler à quelques-uns l’importance des intérêts engagés, la grandeur de l’œuvre entreprise et gagner quelques sympathies à un mouvement qui, selon le mot d’Anatole France, « s’efforce de mêler l’art consolateur à la vie quotidienne ».