Page:Vidalenc - William Morris.djvu/59

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puisse obtenir ou faire exécuter un travail vraiment beau. Ils ont donc fondé une société pour produire eux-mêmes ou faire exécuter sous leur direction :

« 1o Toute décoration murale (soit par des peintures, soit au pochoir ou simplement par l’arrangement des couleurs) appliquée aux maisons d’habitation, églises et monuments publics ;

« 2o Toute sculpture appliquée à l’architecture ;

« 3o Les vitraux, en se préoccupant surtout de leur harmonie avec la décoration murale ;

« 4o Le travail du métal dans toutes ses branches, y compris la joaillerie ;

« 5o L’ameublement, que sa beauté provienne de la forme générale, de l’application des matériaux ci-dessus ou de la décoration peinte. Sous cette désignation sont également compris : la broderie en tous genres, le cuir repoussé et le travail ornemental de tous les autres matériaux.

« Il suffira d’ajouter que tous ces travaux seront estimés et exécutés d’une manière toute commerciale, et nous croyons que la bonne décoration, impliquant plutôt le luxe du goût que le luxe de la richesse, sera trouvée moins chère qu’on ne le suppose généralement. »

Ce prospectus n’était donc pas une simple réclame commerciale, mais plutôt un véritable manifeste dans lequel les associés proclamaient un certain nombre de principes trop souvent méconnus alors : la nécessité de la subordination des différentes parties à l’ensemble, l’obligation pour l’artiste ou l’artisan de ne pas oublier