répétées ; et parmi elles, il faut citer le vieux
proverbe qui dit que : Pour n’être jamais
trompé, il faut se défier de tout le monde. Les
exigences du proverbe sont, comme on le voit,
un peu grandes ; aussi n’est-ce que pour prouver
à mes lecteurs que je n’oublie rien, que je
me détermine à parler du vol au commensal ;
seulement, je me bornerai à rapporter un fait
récemment arrivé à Saint-Cloud.
Paris est environné d’une grande quantité de maisons bourgeoises habitées par leurs proprétaires ; ces propriétaires, durant la belle saison, louent en garni les appartemens dont ils ne se servent pas, et si le locataire paie cher et exactement, si son éducation et ses manières sont celles d’un homme de bonne compagnie, il est bientôt un des commensaux de la famille. Bon nombre de vols et d’escroqueries commis par ces hommes distingués, devraient cependant avoir appris depuis long-temps aux gens trop faciles, le danger des liaisons impromptu, mais quelques pièces d’or étalées à propos font oublier les mésaventures du voisin, surtout à ceux qui sont doués d’une certaine dose d’amour-propre, qualité ou défaut assez commun par le temps qui court.