Page:Vidocq - Les Voleurs - Tome 1.djvu/63

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PRÉFACE.

T’aquigeant triompha dessus ses ennemis,
Nouzailles t’en rendons mille grâces immortelles,
Et à tezière soit gloire sempiternelle.
Que le ciel et la dure, les sabris, et campagnes,
Les cavernes, rochers, et superbes montagnes,
Te bénissent à jamais, accordant leur silence,
Oy le sont de nos vœux pour grande réjouissance ;
En le priant aussi de toujours conserver
La noble fleur de lys, et de vouloir foncer,
Pour comble de bonheur et bénédictions,
A son oint bien aimé de beaux petits mions ;
Et généralement le prions pour les princes
Et chenastres pharos[ⅼⅻ-1 1] des vergnes de province ;
Et ceux qu’on a cosni, basourdy à la grive,
Qu’à tezière seigneur gloire éternelle vive :

  1. Gouverneurs.

Si, maintenant, le lecteur désire connaître quelques pièces argotiques encore plus anciennes que celles que nous venons de citer, voici deux ballades de Villon[ⅼⅹⅲ-1 1].

  1. Je ne puis donner au lecteur la traduction de ces deux ballades de Villon, que je n’ai placées ici que parce qu’elles sont les plus anciens monumens du langage argotique qui soient venus jusqu’à nous (Voir dans le Dictionnaire l’article Arguche.)