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Page:Vidocq - Les Voleurs - Tome 2.djvu/109

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de se reconnaître, ils étaient saisis et garottés ; le maître de la maison était alors amené devant une cheminée dans laquelle on avait fait un grand feu, et le chef de la bande lui demandait son argent, s’il ne faisait pas connaître de suite le lieu dans lequel il était caché, on le menaçait de lui brûler les pieds, et cette menace n’était que trop souvent exécutée.

Beaucoup de personnes ont été cruellement mutilées par les Suageurs, qui très-souvent ne se contentaient pas de brûler les pieds de ceux qui se montraient récalcitrants, et qui quelquefois se servaient du soufflet, supplice inventé par le nommé Chopine, dit le Nantais, l’un des plus intrépides et des plus cruels Suageurs de la bande de Sallambier.

Un autre individu de la même bande, nommé Calandrin, dit le Parisien, avait proposé d’arracher les ongles à tous ceux qui n’avoueraient pas de suite tout ce qu’on exigerait d’eux, et cette proposition avait été acceptée.

Capahut, dont j’ai parlé ci-dessus, avait aussi fait partie d’une bande de chauffeurs dans les environs de Paris. Comme on a pu le voir, assassiner ses camarades pour s’approprier leur part de butin, n’était pour lui qu’une ac-