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Page:Vidocq - Les Voleurs - Tome 2.djvu/113

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SUC 109

Uimpunité enhardit les friponsz lorsqu’un, domestiques commis un vol de peu d’importance, un couvert, une montre, etc., le maître’Q qui ne veut pas sacriüer au juge d’instruction etaux audiences de la Cour d’Assises un temps qu’il peut employer plus agréablement, le ’ chasse et lui dit d’aller se faire pendre ailleurs. Qu’arrive-t-il encore ? Le domestique ne va pas se faire pendre, il va voler ailleurs ; encouragé par l’indulgence de son maître, il ne s’arrête plus à des bagatelles, il tente un coup hardi, et s’il réussit il peut aisément se soustraire aux recherches puisque l’on ignore jusqu’à son véritable nom. I

Ainsi sape dans ses fondemens, par la ruse · des domestiques et l’insouciance des maîtres, u le décret de 1840 ne vécut pas long-temps : c’est souvent le sort des meilleures institutions. Aujourd’hui rien ne régit la classe si nom-· breuse des domestiques (dans Paris seulement ou’en compte plus de quatre-vingt-dix mille), les eiïets déplorables de cet état de choses sont visibles à tous les yeux ; les crimes nombreux commis par des individus de cette profession épouvante ut non - seulement les