Page:Vidocq - Les Voleurs - Tome 2.djvu/126

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J-Y 122 ’ SUR p sance. Elles sont nombreuses aussi, et leur énumération formerait sans peine la matière de deux volumes semblables à ceux-ci. Je ue parlerai donc que des principales : le manque d’éducation, la misère, les passions. Le manque d’éducation. Presque tous les voleurs sortent des rangsf du peuple. Pourquoi ? ’ll’in’est pas difficile de trouver une réponse à cette question. · I Les gens du peuples, saul’quelques rares ex-P ceptions, quittent leur domicile le matin pour aller àleurs travaux, et n’}· rentrent quele soir pour souper et se livrer au sommeil. Ceux d’entre eux qui ont des enfans les laissent courir toute la journée dans la rue, et ne cher client à savoir ni ce qu’ils ont fait, ni ce qu’ils ont appris. Et c’est parce qu’ils croient qu’il

vaut bien mieux les laisser courir que de les enfermer,

qu’ils agissent ainsi, ce n’est point par indifférence. Oh !’non, les gens du peuple aiment leurs enfans. Ces enfans, livrés ainsi à lux-mêmes, sans autre guide que leu-r libre arbitre, envient le sort de ceux de leur camarades qui peuvent jouer au bouchon et acheter quelques friandises, et ils ne manquent pas de faire comme -1