Aller au contenu

Page:Vidocq - Les Voleurs - Tome 2.djvu/143

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

SUR 139 à celui dontje viens de parler, et dont la position est la même, vivent et vivent bien aux dépens de ceux qu’ils dupent. Cependant on ne songe pas à les inquiéter, ils ont payé leur cautionnement. La surveillaœ est donc une peine inutile et immorale en même temps :· inutile parce qu’elle ne prévient ni ne répare rien, immorale parce qu’elle tourmente sans but des hommes qui peut-être ne demandent qu’à faire’oublier par leur conduite à vtmir leur conduite passée. Mais ce n’est pas seulement contre la peine elle-même qu’il faut s’élever, c’est aussi contre la manière dont elle est exécutée. Les libérés qui ont obtenu la permission de résider dans les grandes villes, sont fumés de se présenter à de certaines époques au bureau de police, de sorte que s’ils parviennent à-cacher toujours leur position, ils ne tardent pas à être pris pour mouchards. Dans les communes rurales ils sont soumis à l’arbitraire-du dernier garde champêtre, et ceux d’entre eux qui cultivent la terre ne peuvent quitter leur commune pour aller vendre leurs légumes au marché de la ville voisine